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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 20:11

Situation géopolitique:

Parmi les grands Ordres Croisés, l'Ordre Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem est par la volonté de Charles-Quint légitime occupant de l'archipel Maltais. En ces temps où la lutte pour l'influence en méditerranée penche en défaveur de la Chrétienté qui a reculé partout, ne reste qu'en terme d'affrontement que la guerre de piraterie dite "guerre de course".

Cette activité permet à l'Ordre sous prétexte que l'ennemi s'attaque aux pelerins en méditerranée, de mener un certain temps une activité lucrative en s'attaquant aux navires marchands Ottomans.

L'activité maritime est donc cruciale pour Malte ainsi l'Ordre s'arme de nombreux batiments de guerre et possède une flotte devenant redoutable. Paralèllement l'ile s'étoffe de nombreuses fortifications, l'activité à terre dépendant des revenus maritimes, les Grands Maîtres de l'Ordre n'auront de cesse d'améliorer les défenses de l'ile, un affrontement avec les forces Ottomanes étant devenu inévitable, seul compte le temps.

 

Les débuts du grand siège:   

  Dès l'approche de la force Ottomane, le Grand Maître Jean Parisot de la Valette réunit ses chevaliers et tient conseil auprès d'eux. Ils définissent une stratégie de défense face à la manière tactique qu'utiliseront à coup sur les Ottomans. Ceux-ci, compte tenu de la qualité des ouvrages de défense, devraient effectivement après l'invasion de l'ile, tenter de faire tomber le fort Saint-Elme. Ce fort en position particulière, c'est à dire en pointe aux accès portuaires de l'ile, forme de ce fait, la véritable clef de voute du système de défense Maltais.

De la chute du fort de Saint-Elme (Saint-Elmo) dépendra l'issue de la bataille et du sort de toute la population mais aussi, chose qu'auront mal évalué les Ottomans, du prix à payer pour faire tomber le dernier rempart du Christianisme en méditerranée.

Telle est la question que se posent les défenseurs, quelle quantité de sang consentiront-ils à verser pour faire tomber Saint-Elme ? Bien des Chevaliers, organisés par nations tomberont sous les coups de boutoir Ottomans mais bien des défenseurs leur infligeront des pertes demesurées.

Le bras de fer durera un mois durant lequel chaque journée passée est une victoire, ce temps précieux permet à l'Europe de lever une force qui viendra libérer du joug les Chevaliers de l'Ordre. Pour plus de précisions cliquez sur ce lien  link  

 

Commencer par la documentation:

J'ai dans un premier temps rassemblé les images que j'avais prise à la Valette et commencé un premier tri.

Que montrer ? c'est la question qu'il faut bien se poser et je souhaitais dans ce projet réaliser un diorama relatant la défense du fort de Saint-Elme ou plus généralement la défense de Malte face aux Ottomans.

Déterminer un lieu était un peu compliqué car les forts Maltais se ressemblent tous, il faut donc étudier le déroulement de la bataille en utilisant les vues aériennes.

Les murs de Saint-Elme ont énormément souffert du siège Ottoman, mais ils ne sont pas les seuls et les traces de réparation des maçonneries sont visibles à maints endroits, attention toutefois car certaines sont dues aux bombardements subis lors de la seconde guerre mondiale.

Dans une première reflexion je m'étais décidé à faire figurer dans cette composition un bateau Ottoman, la muraille d'un fort et un coin de ce littoral torturé. J'ai du revoir mes ambitions à la baisse car faute de place, l'espace nécessaire à cette réalisation ne m'est pas permis.

 

Du côté des figurines:

La visite du musée de la Valette expose toute la panoplie d'armures dites "de siège" d'armes à feu du pistolet au canon, ce qui regroupe un arsenal composé d'une multitude de calibres.

 

DCP 2402

Des figurines dotées d'un tel costume n'existent à ma connaissance pas au 1/72. Les conquistadores Espagnols sont les figurines qui serviront de base à la réalisation des chevaliers défenseurs.

 

DCP 2358

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 17:22

Résultat final, l'analyse:

Voici réalisé un diorama de petite taille 9cm X 9cm et il n'est pas facile sur un tel espace de créer un paysage très sophistiqué.

 

  Genois-arbaletrier-4.jpg


La mise en scène reste simple et j'ai ici travaillé un effet de vague en plaçant le plus judicieusement possible mes pièces.

Il y a un dialogue transversal avec l'arbalétrier central de première ligne et le capitaine à cheval. Un sentiment d'individualisme caractéristique de l'état d'affolement est perceptible.

 

Genois-arbaletriers-7.JPG


D'un point de vue couleurs, je suis resté plutôt terne et usé ce qui semble convenir à la situation. Un léger vernis aurait pu figurer la pluie ou l'après pluie, je m'en suis écarté par prudence.

 

Genois-arbaletriers-6.JPG


Le mariage des différentes marques n'a pas été évident les pièces zvesda sont effectivement plus dominantes que les pièces Accurate lègèrement sous dimensionnées.

 

arbaletriers 12


Le capitaine monté représente Carlo Grimaldi commandant les arbalétriers Génois à Crécy. Le cheval est récupéré parmi un reste de lot , le cavalier est assemblé avec plusiers pièces de chez accurate seule la tête provient de chez zvesda. Un porte étendart l'accompagne, il apporte une touche colorée certaine.

Voici terminé ce diorama qui a demandé une bonne quarantaine d'heures (recherche de documentation comprise) 

Merci à Réginald pour la réalisation du socle que je sollicite déjà pour le prochain projet...Amicalement JM

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18 janvier 2013 5 18 /01 /janvier /2013 19:05

Les arbalétriers Génois et leur arme

Le Roi de France a fait donner l'ordre d'entamer le combat et ce sont les arbalétriers qui doivent les premiers engager la bataille. Les 6.000 arbalétriers utilisent des armes précises et puissantes tant redoutées que le second concile de Latran les interdit en 1131, elles sont toutefois requises pour la lutte contre les infidèles.

Elles portent à 150m avec eficacité, sont meurtrières à 100 pas, les carreaux peuvent percer 15 centimètres de bois à 50 mètres.

1-arbaletriers.JPG

 

Malgré toutes ces qualités, ces armes restent lourdes à près de 10 kilos, il n'est pas possible de tirer plus d'un carreau à la minute car l'arme nécessite l'emploi d'un cric ou d'un levier pour retendre la corde. Cette opération met en danger l'arbalétrier, il porte pour se protéger un casque et une cotte matelassée. Souvent l'arbalétrier fait équipe avec un valet porteur du pavois ce grand bouclier dérrière lequel il s'abrite.

 

le combat s'engage:

 L'ordre de se porter en avant arrive chez les Génois mais l'heure est déjà bien avancée et ceux-ci revendiquent leur état de fatigue après une marche forcée pour revenir en avant des colonnes. La réserve de carreaux se trouve en arrière avec leurs pavois que gardent leurs valets d'arme, mais l'ordre est confirmé...

 

2-arbaletriers.JPG

 

L'orage éclate:

il faisait moult orrible temps!!! puis la pluie passée, un soleil très fort apparut. Durant cette averse il est souvent fait mention des méfaits qu'ont ces conditions sur l'arbalète alors que les archers anglais démontent et abritent hors de l'eau leurs cordages.

Le soleil se lève:

Face au soleil et éblouis par celui-ci, les Génois avancent de fort mauvais gré. Ils recoivent la première volée qui les accable d'autant plus qu'elle les perce de toutes parts. Les Génois ripostent et décochent alors leurs premiers carreaux qui hors de portée n'ont pas d'efficacité mais ensemble ils font encore corps et la surprise passée l'illusion demeure pour un court instant.

 

3-arbaletriers.JPG

 

La désillusion:

Lorsque s'abat sur eux une nouvelle gerbe qui éclaircit encore leurs rangs, la retraite semble l'ultime issue car la tournure que prennent les choses ne laisse guère entrevoir un renversement de situation.

La leçon semble vite comprise et l'issue de ce duel par trop inégal est déjà scellée.

Sans pouvoir rendre les coups, sans doute à court de réserve en projectiles, n'ayant rien à opposer face au déluge de flèches la panique l'emporte, les Génois refluent alors vers l'arrière.

On ignore ce que fut réellement cet affrontement mais vu d'ici, on peut penser qu'il tourna à la démonstration magistrale de la supériorité de l'arc en bataille rangée.

Bien que mention n'en soit pas faite il y a une forte probabilité que les archers Anglais se soient à cet instant de la bataille avancés de manière sporadique dans la vallée des clercs. 

 

4-arbaletriers.JPG

 

En cours de peinture ce diorama est encore perfectible et  va recevoir beaucoup d'autres modifications

 

Epilogue:

Placée derrière les Génois la cavalerie Française s'apprête à charger...

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 20:29

Il nous reste a trouver quelles couleurs seront arborées par la troupe d'arbalétriers, voici quelques suggestions, elles proviennent soit d'amateurs de wargames éclairés, ou de chercheurs. Parmi les sites commercialisant ce genre d'articles le choix reste bien maigre.

Du côté des maîtres arbalétriers:

Bien que cet cette fonction soit spécifiquement française, peut-on penser que nos Génois furent placés sous cette tutelle?

La bannière de Baudouin d'Annequin maître des arbalétriers est citée, elle se trouve facilement mais selon les sources wikipédia sa participation est plus qu'improbable, il mourut en 1358.  

 

Voici deux bannières probables.

 

Speculative-genoa-flag.jpg

Voici une interprétation des couleurs Génoises à Crécy sans garantie d'authenticité

 

Du côté de la plaquette:

Nous avons passé une cire sur notre support puis coulé un sol en plâtre de paris. Les premières figurines sont positionnées avant une mise en peinture du fond de terre couleur ocre.

 

 

 

Premier aperçu sur notre scénette, j'ai profité de la fraîcheur du plâtre pour y insérer des flèches

 

Genois2.JPG

 

Un premier essai qui donne une idée de la concentration

 

Genois3.JPG

Voici après réflexion ce qui devrait émaner de cette plaquette, un cheval blessé a fait son apparition

 

Nous allons nous attacher à améliorer le niveau de détails puisque la plaquette est de taille relativement petite, les figurines doivent encore recevoir des sangles au niveau des boucliers et un certain nombre d'accessoires doivent faire leur apparition. A suivre...

 

 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 22:49

Les arbalétriers au 1/72 ne sont pas fréquents, les regrouper puis créer ses propres figurines pour augmenter leur nombre avec des déclinaisons peut être ici intéressant.

L'idée de ce nouvel article est aussi de vous faire découvrir une méthode que j'utilise timidement depuis peu pour transformer mes pièces. Je ne cherche toujours pas à sculpter mais plutôt à modifier en ajoutant ou en échangeant des parties de mes figurines.

Il y a une part de récupération, puis d'adaptation grâce au masticage et une toute petite part de création.  

 

 

arbaletrier1.jpg

 

Si nous recensons les figurines d'arbalétriers disponibles, c'est le set 8053 de la marque zvesda qui est le plus intéressant, il fournit une bonne douzaine de pièces pour deux attitudes qui peuvent être greffées sur d'autres figurines.

 

Revell qui en son temps proposa une série de figurines (ref 2562 English men at arms) reprise chez Accurate fournira la base pour ces pièces modifiées et remodelées avec un peu d'imagination. Deux figurines contenues dans cette reférence pourront être utilisée tout de suite.

 

 

 

Modifier-figurines1.jpg

Modifier-figurines-3.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les figurines Revell ou Accurate avant et en cours de modification, à gauche un arbalétrier surpris d'avoir reçu une fléche dans la cuisse gauche, à droite le corps revu pour un arbalétrier gisant au sol.

 

La documentation:

 

La meilleure des solutions est de s'en remettre à ce qui existe, et.... si il y a une référence, c'est bien la miniature illustrant les chroniques de Froissart évoquant la bataille de Crécy.

L'image est très belle mais les tenues semblent bien fantaisistes, plutôt issues des salons de mode et bien mal adaptées à la bataille, la seule vérité qu'inspire cette gravure réside sans doutes possibles dans la surprise, de cette interprétation émane bien de l'idée de personnages figés, surpris par les flèches ennemies.

Les diverses revues ou chacun vend sa version ne sont pas en reste, elles décrivent des tenues comme je propose les miennes, de la plus terne à la plus chatoyante.

 

Mais qui étaient donc ces mercenaires Génois?

 

Les Génois ont un long passé guerrier s'étendant à toute la méditerranée, ils sont également intervenus dans le nord de l'Europe afin de protéger des intérêts commerciaux tissés dans des contrées hostiles. On peut donc dire qu'ils sont marins, explorateurs, commerciaux et exploitants, propriétaires terriens conquérants en proie à des luttes continuelles d'influence avec d'autres états ou contre la piraterie.

Ils nous ont légué ces tours dites "Génoises" qui parsèment la méditerranée.    

Après de longs siècles de conflits pour faire valoir et fonctionner ses comptoirs en méditerranée, la république de Gènes possède un fort potentiel militaire qui s'exporte partout.

La France de Philippe de Valois l'utilise à Crécy avec le malheur de mettre en bataille sans tenir compte de sa spécificité un contingent de 6000 arbalétriers fortement motivé n'ayant jamais connu la défaite.

 

Ce choix tactique aurait pu fonctionner sauf que pressés et ainsi menés hâtivement à la bataille avec des conditions contraires à l'usage, les avantages qu'offrent les arbalétriers se trouvent réduits à néant.

Ces merveilleux marins seront battus sur terre malgré une confiance basée sur les qualités de leurs arbalètes. Ils s'avancent sans leurs pavois restés en arrière dans les bagages, ces grands boucliers portés par des aides sont leur seul et principal moyen de protection face aux flèches ennemies et pour combler le tout une pluie battante viendra mouiller les cordages de leurs armes les rendant inefficaces.

A bonne distance les archers Gallois d'Edouard III qui leur font face les perceront de leurs flèches, la panique gagnant, les rangs, les Génois seront alors chargés par leur propre camp et injustement passés par le fil de l'épée. Quelques uns monteront à pied au contact des Anglais dans un esprit de sacrifice respectant démesurément leur contrat.

.

Modifier-figurines-5.jpg

  Les premières pièces modifiées:       

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26 décembre 2012 3 26 /12 /décembre /2012 17:52

Si les sièges de Troie ou de fort Alamo vous ont touché, celui dit "du grand siège de Malte" devrait vous passionner. Injustement méconnue cette épopée a une particularité qui fait qu'après bien des sacrifices, l'issue est heureuse pour les assiégés.

Il y a bien des raisons qui font que cet épisode de l'histoire soit encore aujourd'hui resté méconnu, plié dans les livres.

La première raison est à mon sens que Malte est une toute petite nation qui n'a pas eu les moyens d'exporter et de faire vivre son histoire. 

La seconde est le fait d'une pauvre iconographie et que l'absence de narrateurs ont entérré cette formidable résistance internationale liée à l'ile.

La dernière est le fait qu'il reste toujours délicat de dresser l'une contre l'autre deux croyances sans ménager les susceptibilités même sur de simples faits historiques.  

Sous tous ces aspects cette histoire aurait  mérité un film alors qu'on ne sait plus quoi raconter quand on ne reprend pas 36 fois le même sujet, Mister Georges Lucas !!! if you please. this movie is for you..

Levee du Siege de Malte extrait

Tim Willocks au travers de son roman "La Religion" raconte d'une manière magistralement émouvante et vous plonge d'une façon incroyablement détaillée dans ce que fut le siège de Malte, c'est un livre que je vous recommande.

Pour qui est allé à Malte longer les murs du fort Saint Elme les lignes de ce livre vous raconteront chaque stigmate de ces bastions et vous ouvriront la connaissance de ce que fut la souffrance Maltaise.

Voici un projet qu'il fallait sortir d'un injuste oubli et si d'autres l'ont fait avant alors j'en suis un fidèle succésseur adhérent.

malte-1.jpg

1°) Imaginer, définir, raconter pour créer une maquette:

 

Figurine 3D vient de fêter ses deux ans d'existance et je tenais à remercier les nombreux messages de sympathie des   blogueurs qui viennent régulièrement y trouver des idées, des astuces, une méthode.

Les textes qui parsèment ce blog (je ne suis pas écrivain) sont destinés à tous surtout aux plus jeunes qu' il s'agit d'intéresser à la culture par l'histoire, l'imagination et la conception de dioramas donc à faire vivre et survivre le maquettisme.

 

Imaginer:

Pour imaginer un projet je constitue toujours une banque de données concernant une bonne dizaine d'évènements, elle se compose généralement d'images récupérées sur le Net et est plus ou moins riche selon l'époque. Une seule image peut donc suffire à la conception d'un diorama, il peut aussi s'agir d'un livre qui s'il décrit de manière précise les lieux les scènes permet d'imaginer un diorama, ce sera le cas pour notre prochain sujet.

 

Définir:

La définition d'un projet donne dans mon esprit une image assez précise de ce que je veux recréer, je dessine donc d'abord ce que je veux faire le plus fidèlement possible. Quand j'ai réussi une esquisse qui me convient alors je passe à la cotation c'est à dire aux mesures de la future création.

DSCF4715_2.jpg

 

Raconter:

C'est l'ensemble du diorama qui doit raconter l'histoire, il faut pour cela un scénario. J'essaie donc de faire parler mes décors puis mes figurines par des attitudes qui m'obligent souvent à modifier la plupart d'entre elles. Il y a donc ici une recherche de figurines à entreprendre, les pièces peuvent être adaptées d'une autre époque cela n'a pas d'importance du moment que l'on retrouve des figurines cohérantes.  

 

L'épopée des chevaliers de l'ordre de saint Jean de Jérusalem:

Il faudrait un bon nombre de pages pour raconter ce que fut l'épopée passionnante de ces hommes voués à la cause chrétienne.

malte 2

 

Première esquisse pour un diorama ayant pour thème le grand siège

 

Cet ordre est d'abord un ordre hospitalier qui nait au XIIème siècle, il traversera toutes les croisades et terminera sa longue errance à Malte. De nombreux textes et ouvrages racontent en détail toute la vie de l'ordre en comprenant les principaux évènements tels la chute de saint Jean d'Acre ou celle de Rhodes.

Le grand siège de Malte

Il débute avec l'arrivée de la flotte ottomane le 18 mai 1565 qui vit débarquer sur l'ile 30000 combattants.Malgré de nombreux appels à l'aide, l'ordre ne compte dans ses rangs que 9000 hommes et 512 chevaliers. A suivre....    

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7 décembre 2012 5 07 /12 /décembre /2012 22:50

Résultat final, l'analyse: 

 Voici la fin venue pour un diorama sommes toutes coloré alors qu'on aurait pu s'attendre à une domination de teinte métallique, les proportions restent équilibrées et je trouve celà plutôt harmonieux.

 marignan-la-battaglia.jpg

Ce genre de présentation face à face est toujours risqué s'il n'est pas dynamique, ici, vu le sujet il semble original

Du côté des fabricants:

 J'ai découvert un peu mieux la marque Mini-Art qui possède des qualités certaines c'est du moins le cas pour cette référence "Swiss infantry" . Même si ce n'est pas une généralité, le côté répétitif des contenus que propose Mini-Art dans sa gamme n'est pas très commercial, je pense aux jeunes maquettistes qui seront déçus d'acheter deux fois le quasi même contenu sous deux références différentes. Si les Bourguignons sont bien Français, il reste vrai que tous les Français ne sont pas Bourguignons!!!

Donc prudence avant d'acquérir certaines références Mini-Art, une belle boite certes mais un contenu qui n'est pas en adéquation avec sa présentation.

 Francais-cavalerie-1.jpg

Des détails intéressants, des positions et une cohérence de progression font que la scène est attrayante pour l'oeuil

Le pour et le contre:

 Un mariage intéressant à réaliser qui certes n'est pas exceptionnel mais qui est respectueux du contexte, je n'ai pas abordé la méthode de combat qui n'est plus la charge dédiée à renverser l'ennemi.

Face à un mur de pieux où de lances il va de soit que l'affrontement tournait au duel de lances, les unes au sol, les autres montées sur des chevaux portant de fortes protections pour ne pas dire blindés. L'avantage reste aux fantassins qui organisés par groupes attaquent un cavalier qui n'a que peu de chances d'en sortir vainqueur, l'esprit chevaleresque n'a une fois de plus pas la part belle.

A l'inverse, la moindre brèche pouvait tourner au massacre si la formation de piquiers se trouvait entamée et que les cavaliers s'y engouffraient. Les Suisses combattaient de manière très soudée et étaient des combattants d'expérience peu enclins à céder facilement aux assauts si violents soient-ils, seule une manoeuvre de revers les mettait en péril, c'est ce qui arriva à Marignan. 

A noter les premières apparitions d'arquebuses montées. A l'emploi délicat leur efficacité loin d'être démontrée peut se trouver dans l'effet spectaculaire qu'elles peuvent produire.

  Suisses-a-Marignan.jpg

 

 Vu du côté Suisse les attitudes sont bien rendues par le fabricant, les piques sont assez difficiles à positionner

  Il manquerait effectivement une ligne arrière chez les Helvètes qui les verrait armés d'hallebardes, de massues et autres ouvres-boites. Ces armes plus classiques seront sur ce blog abordées dans un prochain sujet.

Du côté de nos cavaliers on retrouve au final deux montures lourdement arnachées qui proviennent d'une autre référence Mini-Art . C'est ce soucis d'originalité qui m'a séduit malheureusement les animaux ne sont pas très bien proportionnés, probablement mal nourris et trop hauts sur pattes.

Les chevaux dans l'ensemble auraient mérité un meilleur traitement, pour casser une monotonie évidente les têtes auraient du être revues et tournées ceci afin de leur donner plus de vie et une plus grande originalité.

D'un point de vue mise en scène, on retrouve les poses essentielles (couché, cabré, trot ou galop) mais le mariage n'est ici pas réussit. Il eut mieux valut mettre en évidence au premier plan le cheval couché au sol,dommage car c'est trop tard. 

 

 Francais-a-Marignan.jpg

Les pièces Zvesda sont peintes sans réels soucis, les modifications sont légères et on peut pousser bien plus loin le détail, je suis resté pour ma part modéré pour un résultat honorable, je pense.             

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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 10:53

Au delà d'un titre, en découvrir le décor:

La bataille de Marignan nous est restée connue pour plusieurs raisons, sa date 1515 sûrement plus facile à retenir qu'un 1346, mais aussi certainement car elle est l'évènement majeur marquant le début de la Renaissance.

Pavie, contre-coup 10 ans plus tard est la bataille de la défaite en Italie, elle s'est quant à elle presque effacée de nos livres d'histoire, il reste pour déplacer le sujet le meilleur pour la fin qu'est l'illustration de nos plus droits chevaliers fidèles et irréprochables dont Bayart est l'icône.

Il faut aussi admettre que la situation géopolitique est très complexe, le fonctionnement gouvernemental (néo féodal en mutation) en lien avec l'église de l'époque incontournable pour bien apréhender les raisons et les conditions d'expansion Françaises.

Le déroulement:

L'expédition fut à l'origine prévue par Louis XII qui meurt le 1er janvier 1515, le projet doit être repris rapidement par François 1er car les autres pays expansionnistes sont tout aussi intéressés par la même entreprise et c'est une course de vitesse qui s'engage.

De Grenoble où François 1er a rassemblé son armée s'est ouverte une nouvelle route pour passer en Italie, les Suisses autrefois alliés contrôlent alors les vallées et les habituelles entrées des accés à l'Italie.

Les pionniers Français traceront cette nouvelle route à l'explosif à la fin du mois d'août, les Suisses surpris de voir arriver sur eux une telle masse humaine (50000 personnes) par un endroit qu'ils ne surveillaient pas refluent vers le duché de Milan et sont suivis par des Français qui ne manifestent pas de prime abord d'envies belliqueuses.

François 1er pense pouvoir négocier pacifiquement où pense au pire devoir faire une guerre de siège à la mode en cette époque.

30000 Français contre 20000 Suisses essentiellement fantassins professionnels de la bataille qui ne donnent pas quartier vont s'affronter.

bataille2.gif

 

 

Une interprétation au plus prés de la réalité:


Les Suisses décident d'attaquer et chargent lances en tête les formations Françaises qui se trouvent surprises alors qu'elles marchent encore en colonnes. C'est un affreux massacre, le combat tourne en faveur des Suisses qui taillent des rangs Français improvisés. 

Le temps qui s'écoule permet à l'artillerie qui arrive en fin de colonne de s'organiser et de flanquer ses ailes afin d'éviter un débordement. On imagine alors bien pourquoi le roi en personne organise cette partie essentielle de l'armée. Les Suisses cherchent le contact mais François 1er ne leur laisse pas l'initiative de s'approcher des batteries en cours de déploiement.

Il est 16H00 et alors que règne une chaleur acre, chargée de poussière, François 1er lance sa cavalerie au contact des Suisses , elle doit tenir en respect cette masse compacte de rangs Suisses à bonne distance. 

Dès lors la bataille se trouve figée sur une ligne où tombent 1000 hommes par heure dans un fracas indescriptible, le roi est toujours sur le champ de bataille et dirige l'artillerie et le corps principal de l'armée mais l'heure s'avance et bientôt la nuit tombe.

Les combats éprouvants deviennent par trop difficiles et vont alors cesser, une trêve de nuit s'instaure où les lignes s'évanouissent, les survivants assoiffés, le ventre vide se posent où ils le peuvent parmis les cadavres et les plaintes insupportables des blessés.

 

images-libres-de-diff-2360.jpg

Un décor simple mais un niveau exigeant pour des figurines dont les qualités de gravure ne sont pas comparables.

 

La nuit lugubre permet aux français de se réorganiser quand aux premières lueurs du jour les Suisses se relèvent, se reforment promptement et partent à l'attaque des lignes Françaises à nouveau sur la défensive. Les canons crachent alors de nouveau un feu meurtrier, la cavalerie n'est pas prette, les chevaux encore harassés et leurs cavaliers non appréttés. Survient alors la 15ème heure et l'arrivée d'une force de 15000 Vénitiens.

 

images-libres-de-diff-2367.jpg

Il faut beaucoup de travail pour ce résultat qui me parait acceptable consistant à marier des origines différentes.

 

Les Suisses ont déjà largement combattu au delà de ce qui est habituel, les batailles de l'époque ne dépassent pas quelques heures. Ce deuxième jour de combat les découvre affaiblis, ils ne pourront pas renverser la situation qui devient alors largement favorable aux Français. Pris à revers les Suisses se font renverser et s'affolent comme on ne l'a jamais vu.

Leur dernier carré s'évanouit alors que la jonction entre Vénitiens et Français se réalise dans un mouvement de joie, c'est la victoire et l'on s'empresse de rechercher les corps parmis les 16000 héros tombés au champ d'honneur en 16h00 de combats.    

Bayard déjà vieux capitaine participe à la bataille mais n'est pas cité par ses contemporains. Au travers de ces hommes hors du commun, rendez-vous prochainement pour connaître la suite et la fin de ce diorama.

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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 12:17

Réussir une préparation simplifiée:

 

 finex-prepa0.JPG

 

1°) Rectifier et modifier les surfaces:

 

Ici nous nos figurines ont toutes subi le passage du scalpel afin d'éliminer un maximum les lignes de moulage, les mains ont toutes été repercées pour pouvoir y loger la pique recréée en plastique étiré.

 

finex-prepa6.JPG

2°) Les avantages d'un apprêt: 


Nos figurines ont reçu un passage à la bombe noire mate, ce choix est dicté par un ensemble de critères qu'il faut bien comprendre.

 

- Le noir est ici choisi car il gomme les imperfections dues aux modifications apportées (coups de cutter, erraflures) sur des figurines à gravure moyenne c'est à dire sans limites franches.

 

Il offre l'avantage d'une accroche irréprochable en peinture à l'Emanel c'est à dire qu'avec cet apprêt la peinture s'étalera proprement, c'est un peu l'effet craie.

 

- Le blanc éclaire bien les surfaces, il les rend plus lisibles et offre l'avantage de bien délimiter les zones ( angles, textures) il est un fond de support idéal pour les teintes claires dont le jaune peu couvrant qui est ici très utilisé.

 

- L'aluminium aurait pu être employé si il n'y aurait pas eu tant d'impections, de lignes de moulages. Il a le défaut de réhausser la moindre griffe et se trouve d'emblai éliminé de mon choix.

A l'inverse plus approprié en maquette plastique il sert souvent de révélateur d'imperfections mais aussi de métal à nu dans bien des cas (usure, camoufflages éraillés, pièce mécaniques mobiles)  

 

 

images-libres-de-diff-0495ri.jpg3°) Le choix d'une palette de peinture:

 

C'est ce que fait tout maquettiste débutant dans le choix de ses achats sur telle ou telle teinte.

 

Dans le sujet qui nous intéresse il y a des teintes "restreintes" et des teintes "dominantes".

 

La teinte restreinte ici est le bleu plutôt réservée aux troupes Françaises elle fut cependant adoptée plus tardivement et en minorité par les suisses.

 

Les teintes dominantes sont le rouge aujourd'hui fond du pavillon helvétique, le blanc en est le complément.

 

Deux autres teintes dominantes également le jaune repris sur maintes bannières et le vert à connotation italienne.

 

piquierssuissesbr4.jpg 4°) Observer les détails:

 

Cette gravure extraite des ouvrages de L & F Funcken est bien représentative des mercenaires suisses de la renaissance, une grande variété dans l'accoutrement avec l'arme de front unique ou quasi unique qu'est la pique.

 

Le fond de cette formation brandit des hallebardes et toute une varièté d'ouvres-boites. Autre détail le pavoisement de la troupe dont la tête taurine porteuse de folklore helvètique évoque l'appel lugubre de la vache d'Unterwald et du taureau d'Uri à charger.

Les suisses s'agenouillent alors pour prier, en coordonnant ce geste avec la salve d'artillerie ennemie qui reste alors sans effet sur eux.  Ils se relèvent et chargent la batterie ennemie, celle-ci conquise est vite retournée contre ses anciens propriétaires.

 

images-libres-de-diff-0504kj.jpg Epilogue: 

   

Les premières figurines sont peintes en série de cinq, il va falloir étoffer la palette des couleurs avant d'explorer les moyens de démarquer nos figurines. Les piquiers suisses portaient une croix de tissus brodée à la poitrine ou cousue sur une partie de vêtement. Cette particularité sera vue en dernier, la finesse de ce détail appartient aux effets de finition.

A suivre...

 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 13:28

La Renaissance :

 La Renaissance est le nom donné à une période de l’histoire européenne, succédant au Moyen-âge. Ce terme apparu plus tard au XIX ème souligne l’émergence d’un mouvement artistique italien accompagné de progrès touchant entre autres à la communication aux sciences, à la littérature.

Les datations de début et de fin restent discutées à ce jour pour de multiples raisons dont en autres la propagation des connaissances et du phénomène de mode différent d’un pays à l’autre.

 

Au fil des rois 


Charles VII de Valois 1403 / 1461:

C'est le roi des français qui mit fin du moins sur le sol français à la guerre de cent ans (1453) la providence plaçant Jeanne d'Arc à son service lui amènera le triomphe sur les anglais (libération d'Orléans en mai 1429, victoire de Patay)

Ainsi s'éteint une période noire de l'histoire de France qui n'en a pas encore pour autant terminé ses luttes et ses divisions intérieures mais depuis des générations une amélioration est enfin possible.

 

Louis XI  1423 / 1483:

Ce roi à l'éxistance parsemée de contradictions dans une France morcelée en proie aux guerres d'intérieur et aux  troubles est jugé fourbe et manipulateur par ses contemporains.

Détenteur du pouvoir, fin diplomate il permet cependant à la France un premier rassemblement par une série de traités.

 

Charles VIII 1470 / 1498:

L'affable, perd durant son règne les comtés d'Artois, du Roussillon et de Bourgogne. Il revendique sa légitimité sur l'héritage du royaume de Naples qu'il part conquérir après une série de traités avec les principaux états (Espagne, Autriche, Angleterre) Après avoir rallié Naples en passant par Florence et Rome, c'est le début des guerres d'Italie que soulèvent Ferdinant II et le pape Alexandre VI rassemblés sous la bannière de la ligue de Venise.

 

Louis XII 1462 / 1515:    Il succède à son cousin, et reprend à son compte les guerres d'Italie. Louis XII propose en mariage sa fille avec le fils de Ferdinand d'Aragon, futur Charles Quint, il espère en contrepartie une liberté d'action en Italie.

Ses relations avec la papauté s'enveniment, il est obligé de céder face à la Sainte Ligue italienne, organisée par le pape en 1511.
Les armées de Louis XII sont chassées d'Italie en 1513 et le royaume de France est envahi par les Anglais et les Suisses. Le roi de France doit signer la paix avec le nouveau pape en 1514.
Louis XII meurt en 1515 sans successeur. C'est son cousin et gendre François 1er qui devient roi de France.

 

François 1er 1494 / 1547:   A peine est-il monté sur le trône de France qu'il lance à travers les Alpes et sur Milan sa campagne d'Italie. Attiré par un pays morcelé en proie aux convoitises, il s'est toutefois prudament réservé les faveurs du royaume de Venise avant cette campagne qui débute le 13 septembre où ses troupes repérées sont bousculées. C'est le lendemain 14 septembre 1515 qu'il remportera grâce aux Vénitiens une grande victoire à Marignan.


  LES CHEVALIERS FRANCAIS AU XV SIECLE 

 

 

boite-zvesda.jpg

 

Une boite de bonne facture:


La gravure est d'excellente qualité sur un sujet difficile qui a bénéficié d'une étude évidente.

 

Voici une boite contenant une panoplie de chevaliers bien équipés, qui correspond bien à l'époque que nous traitons fin XV début XVI éme siècle et qui laisse la place à de nombreuses modifications.

Les casques pourront être interchangés, les arquebuses et arbalètes aisément remplacées et récupérés pourront même armer d'autres figurines.

 

Les modifications "oui" et "pourquoi" :

 

Nous désirons ici représenter une charge de cavalerie lourde Française du début du XVI éme siècle, celle-ci opère alors équipée "encore" de la lance et certains hommes d'armes sont équipés d'arquebuses ce qui forme une masse assez hétéroclite. Les couleurs seront hissées avec si possible de belles bannières.

 

Des exemples et des trucs :

 

avant-modif1.jpg

avant-modif4.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici en exemple grâce à une petite manipulation changé ce cavalier qui garde toutefois la même attitude, une nouvelle lance lui sera ajoutée. D'autres figurines sont également modifiées nous les découvrirons lors du prochain volet consacré à ce sujet.

 

Préparer le terrain:

 

Comme d'habitude c'est toujours mon ami Réginald qui me procure la base de travail en pin massif, quel merveilleux support!!!. Elle a reçu un passage de teinté-ciré avant un encollage et la mise en situation du décor extrèmement simplifié. Cette simplicité est ici mise à profit car ce sont les figurines qui devront attirer l'oeuil et non pas le décor.

images-libres-de-diff-2339m.jpg

 

 

Nous pouvons à présent peindre en fondu ainsi pourquoi ne pas passer au scénario. La bataille que nous allons traiter est classée parmi les plus célèbre mais gardons ce titre pour plus tard. A suivre donc...

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  • : Ici la maquette au 1/72 est reine, cette échelle j'y suis fidèle depuis 35 ans. C'est par la figurine que nous traversons l'histoire des hommes. Les scènes ou dioramas rassemblés sur ce blog l'ont été après une étude sérieuse de chaque sujet, qui dira après que maquette et culture sont incompatibles?
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